Le traité sur la haute mer progresse et pourrait protéger le dernier bien commun de l'humanité

La rencontre d'août offre à l'ONU l'occasion de négocier la protection de la biodiversité marine

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Le traité sur la haute mer progresse et pourrait protéger le dernier bien commun de l'humanité
La haute mer sert de refuge à de nombreuses grandes espèces migratrices, dont les baleines, les requins, les thons et les marsouins. Les Nations Unies négocient actuellement un traité visant à protéger cette vaste zone.
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Du 19 au 30 août, une conférence intergouvernementale se réunira au siège des Nations Unies à New York en vue de poursuivre les négociations entourant la conclusion d'un traité visant à assurer la protection et l'exploitation durable de la haute mer, les deux tiers de l'océan du monde au-delà de la juridiction des pays.

Lors de cette rencontre, la troisième de quatre rencontres importantes, les gouvernements s'efforceront de s'entendre sur les détails d'un mécanisme mondial visant à établir des aires marines protégées et des normes pour évaluer les impacts environnementaux des activités humaines dans ces eaux internationales. La haute mer est actuellement régie par une multitude d'organismes internationaux qui ne parviennent pas à la protéger ce bien commun.

Le récent rapport Global Assessment Report on Biodiversity and Ecosystem Services préparé par 145 experts de 50 pays révèle qu'environ 66 % du milieu marin de la planète a été considérablement modifié par les activités humaines et que la santé de la flore et de la faune, ainsi que leur nombre, décline dans le monde à des taux sans précédent dans l'histoire de l'humanité. De nombreux facteurs sont en cause, notamment les changements climatiques, et pour limiter les dommages et mieux protéger la biodiversité, le rapport recommande d'étendre le réseau actuel d'aires marines protégées.

Au sein d'une autre instance internationale, la Convention sur la diversité biologique, les gouvernements commencent à réclamer la protection et la conservation d'au moins 30 % de l'océan et la gestion durable de l'ensemble de l'océan d'ici 2030. Dans ce contexte, les pourparlers de l'ONU sur la protection de la haute mer surviennent à un moment critique. Il appartient maintenant aux dirigeants du monde de finaliser ce traité avant que l'humanité n'épuise toutes ses chances d'assurer la santé de nos océans pour les générations actuelles et futures.

Liz Karan dirige les travaux de The Pew Charitable Trusts visant à protéger la vie marine en haute mer.