Une exposition itinérante d'artistes du Pacifique pour plaider la cause des océans
Dans le cadre de l'« Année de la baleine », des artistes néo-calédoniens et océaniens s’engagent pour la protection du Parc naturel de la mer de Corail.
Depuis la nuit des temps, l'art permet d'exprimer nos passions et nos inspirations. A travers le Pacifique, il est difficile d'imaginer une source d'inspiration plus grande que l'océan, qui unit et nourrit des communautés insulaires et littorales depuis des siècles. Pour lui rendre hommage, le Programme Régional Océanien de l'Environnement (PROE), le Centre Culturel Tjibaou et le programme Héritage des océans de Pew et Bertarelli se sont associer pour exposer le travail d'artistes de Nouvelle-Calédonie et d'Océanie.
L'exposition Tù (version abrégée de « Tù - Des baleines et des hommes pour la protection des océans ») s'est tenue pendant un an au Centre Culturel Tjibaou, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), puis a fait une tournée nationale avec des étapes à Koné, à Voh et à Deva au début de l'année 2018. Cette tournée a attiré plus de 11 000 visiteurs, parmi lesquels des membres du gouvernement, des scientifiques, des représentants d'aires coutumières et des chefs communautaires. Ce projet est né de la volonté du PROE de consacrer l'année 2017 aux baleines et de la nécessité de sensibiliser l'opinion publique à l'importance de renforcer la protection de l'océan en Nouvelle-Calédonie. Les œuvres exposées plaident pour la création d'une grande réserve marine au sein du Parc naturel de la mer de Corail.
Les 11 artistes représentés, en provenance de Nouvelle-Calédonie, d'Aotearoa-Nouvelle-Zélande, de Niue et de Tonga, ont voulu raconter la migration annuelle des baleines à bosse, depuis leurs aires d'alimentation en Antarctique jusque dans les eaux chaudes de Nouvelle-Calédonie, où elles se reproduisent et mettent bas. Des communautés insulaires telles que celle de l’île Ouen, au sud de la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie, attendent avec impatience le retour des baleines annonçant la saison de plantation de l'igname, un tubercule d’une valeur capitale pour la culture traditionnelle kanak.
Cette initiative, qui combine art et patrimoine culturel (qui tiennent une place importante dans la vie des communautés de Nouvelle-Calédonie, notamment des Kanak), rend hommage au pays et, plus largement, à l'ensemble du Pacifique et à son héritage marin. Quelques œuvres exposées dans le cadre du projet Tù sont présentées ci-dessous.
Pour en savoir plus sur le projet Tù, consultez le catalogue de l'exposition à télécharger.
Christophe Chevillon, responsable du projet, et Aline Schaffar, chargée de mission, collaborent sur le projet Héritage des océans de Pew et Bertarelli en Nouvelle-Calédonie.