Héritage Mondial des Océans – Polynésie française

Protégeons nos ressources marines pour les générations futures

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Héritage Mondial des Océans – Polynésie française
 French Polynesia© iStockphoto

Présentation

La Polynésie française détient la plus grande Zone Economique Exclusive (ou ZEE) contiguë du monde avec près de 5 millions de kilomètres carrés, une superfi cie équivalente à celle de l’Union Européenne. L’espace maritime regroupe cinq archipels, l’archipel des Australes, de la Société, des Tuamotu, des Gambier et des Marquises, et comprend 118 îles. Ces eaux relèvent de la juridiction du gouvernement de Polynésie française.

Les eaux de Polynésie française possèdent un environnement marin extrêmement riche, avec notamment 21 espèces de requins, des écosystèmes coralliens exceptionnels comprenant 176 espèces de coraux et 1024 espèces de poissons. La richesse de la flore et de la faune marine et la beauté des paysages sous-marins contribuent grandement à l’économie locale, en particulier aux secteurs du tourisme, de la pêche et de la perliculture.

Conscient de la richesse de ses ressources marines, le gouvernement de Polynésie française a annoncé en novembre 2013 qu’il s’engageait à protéger au moins 20% des eaux du Pays, soit environ 1 million de kilomètres carrés, d’ici 2020. En concrétisant cet objectif, la Polynésie française se positionnerait comme un chef de file en matière de conservation de l’océan à l’échelle du Pacifi que mais aussi à l’échelle mondiale, tout en valorisant et en préservant son riche patrimoine maritime polynésien pour les générations actuelles et futures.

Fish© Getty Images/Stuart Westmorland/Design Pics

Les océans en état de crise

Les océans sont en crise à l’échelle mondiale : près de 90% des stocks mondiaux de poissons sont surexploités ou épuisés ; 1 poisson sur 5 est pêché illégalement ou par des flottilles non déclarées. Dans l’océan Pacifique, la population de thon rouge a quasiment disparu avec 96% des stocks épuisés. Il est essentiel d’agir pour rétablir un équilibre naturel des océans, protéger la vie marine, et permettre aux populations qui en dépendent de disposer d’une ressource alimentaire et de moyens de subsistance de manière durable. Les zones océaniques en bon état écologique et présentant des stocks halieutiques encore sains sont peu nombreuses dans le monde. Ces zones particulières nécessitent une préservation sur le long-terme, avant qu’il ne soit trop tard, à l’aide d’un réseau d’Aires Marine Protégées (AMP) de grande envergure, pour garantir la sauvegarde de ces ressources marines pour les générations futures.

Les opportunités de protection de l’environnement marin en Polynésie française

L’espace marin de Polynésie française constitue l’une des dernières zones où l’environnement marin est encore préservé. Les eaux du Pays offrent une biodiversité marine exceptionnelle et abritent un stock halieutique parmi les plus grands et les plus sains au monde. Seul 40% de la surface des eaux polynésiennes est exploitée par la pêche industrielle, uniquement par des flottilles polynésiennes. Les technologies destructives comme la pêche à la senne et le chalutage y sont interdites. La superficie restante, quelques 3 millions de kilomètres carrés, n’est actuellement pas valorisée. Cette surface inclut les eaux au sud de l’archipel des Australes, à l’est des Tuamotu, dans l’archipel des Gambier, et autour des îles Marquises.

La protection de certaines de ces zones encore inexploitées, à travers un réseau de grandes Aires Marines Protégées, permettrait de garantir le maintien de stocks de poissons sains, avec des bénéfices pour toutes les eaux de la Polynésie française sur le long-terme. La mise en place d’un tel réseau permettrait de préserver les populations de grands poissons migrateurs comme le thon, l’espadon et le mahi-mahi, qui pourraient être pêchés de manière durable dans les eaux du Pays en dehors des zones protégées. Les grandes Aires Marines Protégées contribueraient à la valorisation des espèces emblématiques polynésiennes telles que les coraux, les baleines, les requins, et les tortues, étroitement liées au patrimoine culturel polynésien et primordiales pour l’écotourisme. Elles pourraient également off rir d’importants sites de référence pour la recherche scientifi que. Enfin, ces zones protégées pourraient favoriser l’adaptation des écosystèmes marins aux effets du changement climatique.

En 2009, la société civile de Polynésie française a élaboré une stratégie pour la gestion durable de l’océan, le Ruahatu, qui mettait un accent fort sur la conservation des ressources marines du Pays. Le gouvernement a ensuite annoncé en novembre 2013, lors de la conférence maritime, son engagement d’assurer la protection d’au moins 20% des eaux du Pays d’ici 2020. La mise en oeuvre de cet objectif ambitieux représenterait un développement social, culturel et économique majeur pour la Polynésie française.

Des partenariats locaux

La culture et le mode de vie polynésiens sont étroitement liés à l’océan. Les habitants des îles et les pêcheurs sont conscients de la richesse de leurs ressources marines et de l’importance de les préserver pour les besoins présents et les générations futures. La fondation Pew Charitable Trusts est heureuse de collaborer avec la population et le gouvernement de Polynésie française pour contribuer à ces efforts de protection. L’équipe du programme Héritage Mondial des Océans, un programme mené par Pew, travaille en collaboration avec les élus, les pêcheurs, les associations et les populations locales, ainsi qu’avec le secteur privé, pour aider à mettre en oeuvre l’objectif de protection du gouvernement et contribuer au classement d’un réseau d’Aires Marines Protégées de grande taille dans les eaux polynésiennes. A travers la consultation des usagers de la ZEE et des populations locales, Pew souhaite proposer des scénarios de protection concertés, largement soutenus par l’ensemble des acteurs concernés, et qui respectent les savoirs et usages traditionnels polynésiens, comme le Rahui par exemple. Pew travaille avec des scientifi ques locaux et internationaux pour approfondir les connaissances sur les espèces et les habitats marins de Polynésie française et sur les cultures traditionnelles associées. En créant des partenariats avec les communautés locales, Pew soutient également des projets éducatifs et des évènements culturels pour la valorisation des richesses du patrimoine marin polynésien et la sensibilisation du grand public à la protection du milieu marin.

Les îles Australes

Une biodiversité marine unique, des écosystèmes vierges, une exploitation durable des ressources marines par les populations locales, et une riche culture traditionnelle liée à l’océan sont quelques-unes des spécifi cités des eaux entourant les îles des Australes. Ces eaux s’étendent sur plus d’un million de kilomètres carrés et sont caractérisées par une pêche traditionnelle à proximité des côtes et par l’absence de pêche industrielle dans les eaux au sud de l’archipel. Le gouvernement de la Polynésie française a invité Pew à entreprendre un diagnostic scientifi que du patrimoine marin de cet archipel, puis à élaborer une stratégie de gestion durable des ressources marines avec les élus et la population locale. Les acteurs locaux ont également exprimé un vif intérêt pour la sauvegarde du patrimoine naturel et culturel de leurs îles. Un état des lieux de la biodiversité marine de l’archipel et des usages associés, en lien avec la culture traditionnelle, a été initié à l’aide de scientifi ques locaux et internationaux. L’équipe Pew souhaite également travailler avec les populations locales pour élaborer un scénario concerté de protection de l’espace marin de l’archipel des Australes, qui permettrait d’aider le gouvernement de Polynésie française à mettre en oeuvre son engagement de protéger au moins 20% de ses eaux d’ici 2020.

Quelques chiff res clés

  • Avec 5 millions de kilomètres carrés (près de 2 millions de miles carrés), soit la superficie de l’Union européenne, la Polynésie française possède la plus grande ZEE contigüe du monde.
  • Les eaux polynésiennes comprennent 22 espèces de cétacés, 21 espèces de requins, 176 coraux, 1024 espèces de poissons et 1160 espèces de mollusques.
  • Seul 40% des eaux de la ZEE sont exploitées par la pêche industrielle. Les 3 millions de kilomètres carrés restant, offrent une surface considérable pour la reproduction et la croissance des poissons pélagiques.
  • Les scientifi ques recommandent la protection de 30% de la surface de chaque écosystème marin pour une gestion durable des populations de poissons.
  • Le gouvernement de la Polynésie française s’est engagé à protéger 20% de la ZEE d’ici 2020.
  • Seulement 0,01% des eaux du territoire sont actuellement protégées à travers les réserves marines de Scilly et Bellinghausen et le Plan de Gestion de l’Espace Maritime de Moorea et de Fakarava.
  • Le tourisme constitue le principal secteur économique de la Polynésie française, avec environ 40 milliards CFP de revenus annuels, suivi par la perliculture avec 18 milliards CFP, et par la pêche avec 9 milliards CFP. Le dynamisme économique de ces secteurs est directement dépendant du bon état écologique des écosystèmes marins.
  • Les coraux dans les Aires Marines Protégées sont six fois plus résilients aux perturbations dues au changement climatique.

Pour plus d'informations, veuillez consulter : globaloceanlegacy.org.

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